Le bonheur sans copains ni télévision

Cadet d’une sœur et de deux frères, Joukhadar a toutefois été désigné par son grand-père pour porter son prénom et perpétuer la tradition mystique de ses ancêtres. Ainsi, dans un bonheur partagé, son père lui faisait subir, dès son plus jeune âge, d’extravagants exercices de concentration, de mémoire et de calcul mental, travaillait son intuition et l’initiait à l’astronomie, la sagesse et les mathématiques. Il le formait aussi à un très haut niveau d’exigence en matière d’argumentation et de réflexion.

Par ailleurs, le père réalisa qu’il n’avait aucune emprise sur le sens esthétique excessif de l’enfant qu’il avait entre les mains. Il était dépassé par l’intérêt dévorant que celui-ci montrait aussi bien pour l’archéologie que pour l’art et son histoire. Une Suissesse amie de sa mère surnommera le garçon de sept ans « Mr. British Museum » ! Rien ne lui plaisait plus, que d’arpenter des heures durant les galeries des musées à la recherche de ses antiquités et tableaux préférés.

Accompagnant ses parents dans leurs multiples voyages, il observe et engrange tout : tableaux de maîtres, réalisations architecturales, artisanat etc. Depuis, rien de beau n’échappe plus à son analyse et à son esprit critique. La musique classique devient elle aussi une de ses préoccupations principales et reste indissociable de son esprit.

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