Le Grand Juge des Lieux Saints était de loin plus tolérant que Madame d’Orléans concernant l’union de leurs enfants, les parents de Joukhadar!… Union qui s’avèrera des plus heureuses.
Joukhadar naît le 20 Décembre 1956 de cette improbable rencontre entre l’Occident et l’Orient. Par sa mère: les d’Orléans, un grand-père industriel belge, un aïeul Davies poète proche de la Cour d’Angleterre, des cousins alsaciens et des petits cousins Andrews à Boston.
Par son père, il est issu de la plus haute aristocratie du Moyen-Orient. Personnalité éminente de l’Empire Ottoman, son grand-père fut juge en Anatolie puis successivement Mufti de Damas et de Jérusalem. Sa fonction de Grand Juge des lieux saints à Médine le destinait à succéder automatiquement au plus haut poste religieux de l’Empire Ottoman.
Il faillit payer de sa vie pour avoir sauvé plusieurs centaines d’Arméniens des massacres de 1915. Une rue d’Istanbul porte son nom ainsi qu’une rue de Damas où il fonda la faculté de Droit, fut président de la Cour de cassation et Garde des sceaux.
Le père de Suleiman Joukhadar était également un grand juriste. Une dizaine de pays d’Afrique et du Proche-Orient doivent leur code du travail au père de Joukhadar. Des rencontres avec Nasser, Tito, Nehru et Shou-En-Lai étaient le quotidien de ce juriste et expert de l’ONU au Bureau International du Travail à Genève.